jeudi, mars 01, 2007

C'est scientifique !!

Selon une étude néerlandaise publiée mercredi 28 février, boire de l'alcool quotidiennement et modérément, en particulier du vin rouge, augmenterait l'espérance de vie de plusieurs années chez les hommes d'âge mûr. Cette enquête été menée entre 1960 et 2000, dans la ville de Zutphen, dans l'est des Pays-Bas. Un groupe de 1 373 hommes nés entre 1900 et 1920 a été étudié. Les chercheurs ont suivi certains des sujets jusqu'à leur mort et les autres jusqu'en 2000. Les sujets ont été interrogés à sept reprises sur leur consommation d'alccol, de tabac et sur leurs habitudes alimentaires. Les chercheurs ont étudié leur poids et la prévalence des attaques cardiaques, du diabète et du cancer.

Parmi les hommes ayant participé à l'étude, ceux ayant régulièrement bu un peu moins d'un verre de vin par jour ont une espérance de vie de 3,8 ans plus grande que ceux qui se sont abstenus de boire. Les consommateurs d'alcool autre que du vin ont une espérance de vie de 1,6 année plus grande que ceux qui n'ont jamais bu de boisson alcoolisée.
Martinette Streppel qui a dirigé l'étude, a expliqué que "les effets protecteurs de l'alcool en quantité modeste pourraient s'expliquer par un lien possible avec un accroissement des lipoprotéines à haute densité (HDL) ou le bon cholestérol et une moindre coagulation sanguine"

"UN À DEUX VERRES PAR JOUR, PAS PLUS"

De plus, les buveurs de vin ont une espérance de vie supérieure de deux ans à celle de personnes buvant d'autres boissons alcooliques, selon l'étude. Les effets bénéfiques du vin rouge pourraient s'expliquer par l'action des polyphénols qu'il contient. Il s'agit d'un anti-oxydant puissant qui s'est révélé très efficace dans une récente étude sur des souris pour neutraliser les effets néfastes d'un mauvais régime alimentaire sur le système cardiovasculaire.

Martinette Streppel conclut que "le principal message est que si vous consommez des boissons alcooliques, faites-le avec modération, un à deux verres par jour, pas plus. Choisissez le vin, car il a un effet bénéfique qui dépasse celui du seul alcool".

mercredi, décembre 20, 2006

Cadeau de Noël

jeudi, novembre 16, 2006

Juste...


Margaret Atwood : "S'intéresser à un écrivain parce qu'on aime son livre, c'est comme s'intéresser aux canards parce qu'on aime le foie gras."


Trouvé dans l'interview de Monde de Jonathan Littell. A propos , j'aimerais juste exprimer mon admiration et mon support à l'édition électronique du Monde et notamment l'édition abonnée "le desk" pour son ergonomie et son contenu . Pour info , je détestais l'édition papier , comme quoi , Arnaud Lagardère a peut être raison en prévoyant l'extinction de la presse en 2014...

Proposition de sujet pour le prochain Philovino...


La démocratie est elle un mythe ?

Avec comme support la définition wikipedia du mythe par Roland Barthe et une de ses citations :

"J'en viens alors à me demander si la belle et touchante iconographie de l'Abbé Pierre n'est pas l'alibi dont une bonne partie de la nation s'autorise, une fois de plus, pour substituer impunément les signes de la charité à la réalité de la justice."


Le mythe

Au cours des années 1950, dans Mythologies (Seuil, 1957), Roland Barthes s'exclamait : « (...) une de nos servitudes majeures : le divorce accablant de la mythologie et de la connaissance. La science va vite et droit en son chemin ; mais les représentations collectives ne suivent pas, elles sont des siècles en arrière, maintenues stagnantes dans l'erreur par le pouvoir, la grande presse et les valeurs d'ordre. » (Barthes 1957 : 72-73) Dans ce livre majeur, il décrit des mythes aussi divers que la Citroën DS, le catch, le vin et le visage de Greta Garbo. Mais il analyse également le phénomène même du mythe.

Le mythe pour Barthes est un outil de l'idéologie, il réalise les croyances, dont la doxa est le système, dans le discours : le mythe est un signe. Son signifié est un idéologème, son signifiant peut être n'importe quoi : « Chaque objet du monde peut passer d'une existence fermée, muette, à un état oral, ouvert à l'appropriation de la société. » (Barthes 1957 : 216)

Dans le mythe, écrit Barthes, la chaîne sémiologique « signifiant/signifié = signe » est doublée. Le mythe se constitue à partir d'une chaîne pré-existante: le signe de la première CHAÎNE devient le signifiant du second. Barthes donne l'exemple d'une phrase figurant comme exemple dans une grammaire : c'est un signe composé de signifiant et signifié, mais qui devient dans son contexte de grammaire un nouveau signifiant dont le signifié est « je suis ici comme exemple d'une règle grammaticale » (Barthes 1957 : 222-223). Nouvel emprunt - toujours non crédité - à Valéry, qui avait précisé dans ce même Tel quel que « Quia nominor leo » signifiait en fait « Je suis une règle de grammaire ». Mais ne dit-on pas que l'imitation est la forme la plus sincère de flatterie ?

Un exemple purement idéologique dans ce recueil est la photo d'un soldat noir regardant le drapeau national, où le signe dans son ensemble devient le signifiant du mythe de l'adhésion des populations colonisées àl'Empire français.

En dernière analyse, la doxa propagée par le mythe, pour Barthes, est l'image que la bourgeoisie se fait du monde et qu'il impose au monde. La stratégie bourgeoise est de remplir le monde entier de sa culture et de sa morale, en faisant oublier son propre statut de classe historique : « Le statut de la bourgeoisie est particulier, historique : l'homme qu'elle représente sera universel, éternel ; (...) Enfin, l'idée première du monde perfectible, mobile, produira l'image renversée d'une humanité immuable, définie par une identité infiniment recommencée. » (Barthes 1957 : 250-251)

Terres Dorées Strikes Back !


Comme je l'ai dit la dernière fois , le BEaujolais nouveau rime souvent avec médiocrité et souvenirs de cuites mémorables ( La surconsommation de mauvais vin nuit gravement à la santé ).En goutant le Beaujolais blanc 100% chardonnay de Jean Paul Brun , j'avais apprécié l'élégance et la finesse de sa vinification.Je suis donc a demi surpris de l'excellence de son BEaujolais nouveau qui est tout sauf un beaujolais nouveau.

D'abord le nom , "l'ancien" , qui vient de l'âge des vignes de 80 ans , qui ne présage rien de "nouveau" en ce Beaujolais.Seul l'habit y est , une robe pourpre ( c'est l'étiquette qui le dit mais elle dit aussi violacée et là je reste perplexe) une belle transparence .Et le goût ! Voilà un Beaujolais nouveau...nouveau ! Point de banane , melon et autre fraise tagada , on y retrouve un vin typé : des fruits rouges , de l'épice , presque poivré tout en gardant la fulgurance d'un beaujolais , point de longueur en bouche , mais un souvenir .Tout cela pour dire qu'on est plus proche du bourgogne que de la piquette annuelle que les crétins avinés et soumis au diktat marketing s'envoie au zinc du premier bar branché venu ! ( c'était ma minute " Alain Soral " ! )

Pour le trouver , toujours la même excellente adresse ...7.50€ , ca vaut le détour , je vais demander à Yves le potentiel de garde de cette bouteille car elle à l'air d'en avoir sous le pied...à suivre donc !

mardi, novembre 14, 2006

Les terres dorées


En cette avant veille de Beaujolais nouveau ou la médiocrité rivalise avec l'éthylisme avancé , penchons nous un instant sur ce que le Beaujolais sait nous offrir de meilleur . Surprenant en effet que ce Beaujolais blanc 100% Chardonnay tout en finesse et en équilibre , bref élégant.
Une princesse du lac blanc dans un océan de picrate , à découvrir avec des huitres ou un chèvre frais , en tout cas un plat avec du goût mais peu d'épices , car le combat serait déséquilibré , la princesse est certes belle et finemais fragile. Encore merci à Yves pour une nouvelle bonne trouvaille...

Proverbe berbère à méditer...


Si tu veux être heureux , désires ce que tu as déjà...

samedi, novembre 04, 2006

Mon caviste ouvre son site !!


Yves , mon cher caviste , a ouvert son site il y a peu.encore un peu succint à ses propres dires , il promet d'y mettre beaucoup plus d'infos , d'ici peu ( j'espère plus vite que mon blog ! ).

Je souhaite l'inviter à nos prochaines soirées Philovino , il pourra nous présenter ses trouvailles...

En tout cas , rendez lui visite ici

vendredi, mai 12, 2006

Dauro de l'Emporda


Et oui , une fois n'est pas coutume , c'est une huile d'olive qui vient se glisser parmi les bouteilles de vin.
Cette huile vaut vraiment le détour , elle est excellente avec une suavité presque sensuelle et un petit arrière gout de pepin de tomate ...
Je ne l'ai vu qu'a l'aeroport de Madrid pour l'instant donc si vous connaiossez des magasins qui la vende , n'hesitez pas a laisser un message..

Chateau Langoiran


Petit bordeaux boisé avec une belle couleur sombre , de la matière en bouche et des tanins..
Tout pour plaire avec un petit prix pour ne pas gâcher le tout
Merci encore à Yves le caviste pour ses précieux conseils !

jeudi, mars 16, 2006

"L'Europe, projet orwellien ? "

La construction européenne est-elle un pur produit de la volonté, ou un fait dur ?

Réaction énérvée d'un lecteur de liberation sur un article de Regis Turini , daté du 4 aout 2005.Je ne suis evidemment pas d'accord sur le fond mais j'aimerais en débattre avec vous...

...Le raisonnement qui est déployé en trois temps est si caricaturalement contradictoire, requiert une telle acrobatie dialectique de la part du lecteur qu’il est intéressant de le commenter :

Temps 1 : l’unité européenne est une évidence qu’il ne faut pas perdre de vue et elle repose sur la culture

« …l’unité profonde de l’Europe est d’abord culturelle. C’est une certaine façon de vivre et de penser, où que nous vivions en Europe, qui nous est toujours compréhensible. […]En Europe orientale, nous ne sommes pas désorientés comme en Inde ou en Chine. Tallinn en Estonie ou Vilnius en Lituanie, c'est l'Europe. »

Temps 2 : Rien de ce qui a été fait en matière européenne, en dehors du domaine culturel, ne vaut

« Foin de ces discussions infinies sur les institutions politiques, sur l'union économique, sur le modèle social, qui ne cessent de susciter partout en Europe des oppositions de plus en plus fortes ! Si nous ne voulons pas que tout s'écroule, il faut repenser les principes, de toute évidence inadaptés, sur lesquels a reposé jusqu'à présent la construction européenne. La priorité absolue doit désormais être donnée à la culture. »

Temps 3 : finalement l’unité culturelle européenne ne va pas autant de soi, il faut donc d’urgence la renforcer

« Car l'identité d'un individu relève de l'évidence. En revanche, tout tend aujourd'hui à prouver que l'identité européenne ne va pas de soi. Il est urgent que l'Europe s'affirme comme conscience d'elle-même. »

Si l’on interprète correctement ce qui est écrit, il faut admettre que l’unité européenne relèvera entièrement d’un pur effort de la volonté, ou ne sera pas. Il ne faut pas, de plus, croire que l’on peut partir d’un acquis quelconque, puisque rien de ce qui a été fait jusqu’ici n’est une réussite (point 2).

On a donc bien ici, expliqué crûment, le fond du projet européen : il s’agit d’une construction entièrement volontariste, qui, depuis presque cinquante ans, ne s’est pas imposée, et continuera à susciter des résistances énormes. A se demander si ce rêve de technocrate ne mérite pas d’être gentiment et progressivement oublié…

PS : la comparaison Chine/Inde où l'on se sent désorienté alors qu'à Tallin ou Vilnius on est chez soi est risible. D'abord essayez de changer Chine ou Inde pour Nigeria ou Israël et vous êtes déjà à la limite du racisme ; ensuite à ce compte là je me sens plus, en tant qu'urbain indécrottable, chez moi - donc en Europe - à Tokyo ou à Boston, qu'à Vilnius... Rien dans cet article, comme dans le projet européen d'ailleurs, ne tient debout et ne résiste à quelques minutes d'analyse détendue.

Une pierre pour le débat sur l'islam en France

Quelle éducation face au radicalisme religieux ?


C'est le titre d'un rapport qui sort le 9 mars et qui, à en juger par la dépêche AFP, semble fourni et étayé.

Selon la dépêche :

L'ouvrage est le fruit de trois ans de travail d'une cinquantaine de professionnels de l'Education nationale, de la Protection judiciaire de la jeunesse, de la Jeunesse et des sports, de conseils généraux ou d'associations musulmanes. (...) [Ils] ont étudié trois cas : un jeune qui refuse de s'adresser à une éducatrice "parce qu'elle est une femme"; un autre qui arrache une affiche du lycée en expliquant que "sa religion lui interdit de voir des silhouettes humaines"; une troisième qui se voile brutalement juste après sa prise en charge par des éducateurs.

"La question de la perte d'espoir social n'explique pas tout", souligne Dounia Bouzar, ex-personnalité qualifiée au Conseil français du culte musulman (CFCM) et auteur de plusieurs livres sur l'islam en France.

L'ouvrage incrimine non pas l'islam en soi mais des facteurs sociologiques et psychologiques : manque de repères de temps et de lieu, "trous" dans la mémoire des personnes issues de l'immigration, absence fréquente de figure paternelle structurante.

Le risque guette surtout les jeunes qui se sentent "de nulle part", auprès desquels le discours de Ben Laden a du succès parce qu'il "fabrique des frontières strictes" séparant les musulmans des autres.

Pour prévenir le radicalisme, il faut "contrer la construction imaginaire d'une communauté virtuelle de substitution dans un espace virtuel de substitution, en rattachant les jeunes à une histoire et/ou à un territoire".

L'ouvrage propose de "prendre en compte officiellement la période coloniale, la guerre d'Algérie et le sacrifice des grands-parents pendant la seconde guerre mondiale" ainsi que "la part d'héritage que l'Europe a reçue du monde arabo-musulman en matière scientifique et philosophique".

(...) Les discours récurrents en France sur "un islam par essence archaïque et dangereux" et "la suspicion constante d'intégrisme" peuvent conduire des jeunes "à intégrer le stigmate" (...)

L'ouvrage propose de "brouiller le système de communication des radicaux" en valorisant la diversité de l'islam (...).

("Quelle éducation face au radicalisme religieux?", éditions Dunod).

Un prochain sujet pour Philovino ?


Je laisse a votre lecture et a vos avis ce morceau de texte tiré d'un livre d'Alain de Vulpian ( voir ici ) sur la fracture sociale , peut être un bon sujet pour notre prochain Philovino...

... En France, en une cinquantaine d’années, la société des gens s’est radicalement transformée. ...
Les individus-dans-la-masse, relativement manipulables des années 50 ou 60 sont devenus des personnes à part entière, autonomes et capables de piloter leur vie de façon avisée et de se fabriquer au moins une partie des bonheurs affectifs et du sens dont ils ont besoin. Chez eux, l’émotion a pris la place de l’idéologie. Une société pyramidale est devenue de plain-pied, une société massive et encasernée est devenue variée, flexible et permissive, une société combative est devenue pacifique, une société mécanique est devenue vivante ou biologique. Malgré une énorme perte d’efficacité du commandement d’en haut, elle s’auto organise et se régule spontanément de façon assez harmonieuse. Elle est saine, tonique, inventive et pleine de vitalité. Comme tout organisme vivant, elle a ses douleurs et ses maladies, mais elle tend à être autocorrective : confrontés à ses pathologies, les Français organisent spontanément, d’en bas, des systèmes immunitaires et réparateurs ...
Mais la France est malade de sa gouvernance. Sa classe politique et ses gouvernements sont restés imprégnés d’une conception de l’Etat souverain, autoritaire et tutélaire qui s’était épanouie dans le monde avant et juste après la deuxième guerre mondiale ... Ils sont englués dans des postures et des systèmes d’interaction d’une autre époque en complète allergie avec ce que sont devenus les gens et la société des gens. ... Le divorce entre la société des gens et la classe politique atteint un niveau dangereux qui nous place dans une situation pré-chaotique.

Alain de Vulpian.